vendredi 6 août 2010

Un mois déjà

Nous sommes aujourd’hui le 7 août, cela fait donc un mois qu’Hippolyte a fêté son neuvième anniversaire, et un mois que j’ai quitté Paris. Un mois déjà ! Mes impressions sont relativement contradictoires, j’ai le sentiment d'être partie depuis une éternité et en même temps ce premier mois est passé tellement vite.

Ce blog, qui va probablement devenir hebdomadaire, et encore je suis optimiste, a pour principale fonction de vous informer de mes aventures de ce côté du globe où l’on marche la tête en bas, mais pas seulement ! Oui car Sciences Po, dans sa grande perversité va nous demander en rentrant de concocter un joli et détaillé rapport de 3A. Or ma bien aimée Institution fatiguée de lire des récits de troisième année d’ETUDES à l’étranger qui ressemblent à des guides touristiques, les consignes vont probablement être un peu plus stricte cette année. Ce qui je vous l’avoue ne m’arrange que très peu, puisque cette année sera du moins je l’espère davantage placée sous le signe des voyages et expériences que des études. En prévision de la réflexion intense et infructueuse qui m’attend d’ici un an à 2h de la date limite d’envoi dudit rapport (oui j’ai une certaine propension à la procrastination) et notamment le redouté rapport d’étonnement, je vais me mettre dès aujourd’hui au travail et vous dire les trois choses qui m’ont le plus étonnées depuis que je suis ici.

1) La vie c’est cher !

Cette remarque ne vise pas particulièrement l’Australie, mais plutôt la prise de conscience d’une vérité générale qui s’applique probablement partout. Comme vous le savez jusqu’à il y a un mois vivant chez Papa-Maman, la nourriture apparaissait comme par magie dans le frigo, les vêtements dans mon armoire et tout ce dont j’avais besoin sur mon bureau. J’exagère un peu, mais tout ça pour dire que c’est beaucoup moins amusant de faire les courses toute seule quand on paye soit même.

La viande me manque ! ça coûte une fortune, s’est vendue qu’en gros paquets et ça se périme vite, bref cela ne fait pas partie du panier-repas de l’étudiant moyen. Heureusement, s’il y a quelque chose de bon marché ici, c’est les fruits et légumes, ce qui ne signifie pas que je mange sainement puisque c’est aussi le cas des chips (le rayon est d’ailleurs assez impressionnant). Autre réalisation, mes capacités de cuisinière sont très limitées, mais je ne perds pas espoir, cela va s’améliorer avec la pratique.

2) Je suis frileuse !

Ou plutôt les Australiens n’ont jamais froid ! d’ailleurs voulant exprimer cette idée à un ami australien, j’ai cherché dans le dictionnaire et c’est bien simple le mot frileux n’existe pas en anglais ! «sensitive to cold» étant la meilleure traduction. Les Australiens sont persuadés de ne pas avoir d’hiver, le port d’un manteau est donc pour beaucoup superflu alors que je passe le plus clair de mon temps à frissonner. Certes rien à voir avec le froid parisien, mais quand même avec ce vent qui m’a déjà bousillé deux parapluies il ne fait franchement pas chaud. Je crois que c’est psychologique aussi, 10°C au mois d’août mon cerveau se refuse à l’accepter. Quand je dis qu’ils n’ont jamais froid, ce n’est pas une blague, non seulement ils ne portent pas de manteau mais ils sont aussi contre le chauffage ! trouver une maison avec chauffage inclus été un de mes premier critère, donc je ne grelotte pas toute la nuit contrairement à certains de mes compatriotes qui n’ont pas ma chance. Même à l’université, les salles de cours en particulier les amphis sont rarement chauffés. Je sais que les Australiens sont écolos, mais c’est pas une raison pour attraper la crève quand même !

3) No worries mate !

C’est un peu cliché, mais c’est vrai, le no worries mate est une vraie philosophie de vie. D’une manière générale les Australiens sont faciles à vivre, relax et cool en toutes circonstances. Quelques exemples plus ou moins parlant pour vous le prouver.

Les rencontres dans le tram tout d’abord, quiconque a déjà pris les transports en commun parisien et les compare à ceux de Melbourne pourra remarquer deux choses. Tout d’abord que le réseau bus métro francilien est beaucoup plus pratique, rapide et efficace que les trams australiens ; mais dans les trams les passagers sont souriants, aimables, bavards, toujours prêts à aider une touriste égarée qui ne sait pas quand descendre ou à vous donner des conseils sur les endroits à voir absolument.


Autre exemple, la conception australienne de l’heure. Digne fille de Marianne et petite fille de Claudine et Francette, j’ai une fâcheuse tendance à être toujours en avance et une phobie pathologique du retard. D’où mon inquiétude en regardant mon emploi du temps et en réalisant qu’il m’arrivait d’avoir des cours qui commencent et finissent à la même heure alors que les bâtiments sont à deux bouts du campus. Et bien, ça ne m’empêche pas d’être toujours une des premières dans la salle, puisque personne n’arrive à l’heure, les cours commençant toujours 5 à 10 minutes après l’heure prévue.

Bref les Australiens sont toujours friendly et vraiment pas stressés, j’essaye donc progressivement d’adopter ce mode de vie, qui pour la parisienne que je suis est un peu contre Nature.


Prochain article ce soir, avec mes aventures de la semaine à savoir les tutoriaux à Melbourne Uni (ou comment parler de tout et de rien pendant une heure), le match de footy du vendredi (ou le sport le plus délirant que j’ai jamais vu) et la visite au zoo (ou les premières photos de Kangourous).

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