samedi 21 août 2010

Great Ocean Road

Ce week end j'ai donc fait la Great Ocean Road,
ou plutôt j'en ai fait un petit bout puisque c'est toute la côte sud du Victoria
Comme il y a pas grand chose à dire, voilà les photos


Ah Melbourne Weather !
Soleil, pluie, soleil, pluie ça ne s'arrête jamais
du coup on a eu le droit à de beaux arcs en ciel

Madame Koala réveillée pour une fois a faim,
on est resté un bon quart d'heure à la regarder s'empiffrer !

Toujours elle parce que j'aime son joli minois,
on ne voit pas bien mais elle a son bébé dans la poche,
oui elle aussi elle a une poche comme sa copine Mme Kangourou

Dans l'ensemble on a eu de la chance avec le temps,
il pleuvait quand on était dans le car,
et les éclaircies étaient au rendez-vous pour les balades

Google blog pourri un peu les photos, elles sont mieux sur facebook,
mais voilà Idris à ma gauche (coloc mexicaine)
et Lisa a ma droite (coloc américaine)
et un surfeur derrière ^^
c'est vert le Victoria,
c'est venteux aussi,
mais c'est joli ^^

Encore une plage,

je commence à être à cours d'idées de commentaires...

ça c'est les 12 apôtres,
c'est le nom du village je vous jure
parce qu'il y a 12 gros rocher dans l'eau c'est pour ça !

Voilà mes colocs plus Gabe,
on était facile à repérer dans le car de Coréens.

Carol et moi,
si vous regardez bien on voit un arc en ciel au dessus de nos têtes

je reviens sur l'histoire des Coréens, je sens que ça vous intéresse,
on a eu 50$ de réduction sur le voyage grâce à Gema (amie coréenne d'Idris)
mais toutes les commentaires en Coréen !


Voilà, c'est la dernière, une journée très réussie ^^
Le prochain week-end ce sera Philipp Island (Pinguins et Kangourous),
enfin pas tout de suite, mi-septembre probablement

Et vous savez quoi ? Dans deux mois j'ai 20 ans ^

Election Day

Nouvel article dans la catégorie « antiprocrastination, je prépare activement mon rapport de 3A » sur la politique australienne, amateurs de voyages, photos et aventures extraordinaires passez votre chemin !

Comme vous ne le savez peut-être pas, l’actualité australienne faisant rarement la une des journaux français, 2010 est pour l’Australie comme pour le Royaume-Uni, la Belgique une année d’élection législative nationale. Samedi 21 août tous les Australiens de plus de 18 ans, je dis bien TOUS puisque ici le vote est obligatoire se sont rendus aux urnes afin d’élire le nouveau Parlement Fédéral.

En Sciences Piste qui se respecte, parlons peu mais parlons bien mais avant tout revenons aux fondamentaux. Logiquement inspirée par le modèle britannique, l’Australie est une monarchie constitutionnelle. Mais la Reine Elizabeth II résidant à l’autre bout du monde, ses fonctions sont exercées par le Gouverneur Général de l’Australie, enfin la en l’occurrence puisque comme son nom ne l’indique pas Quentin Bryce est une femme. Le Gouverneur est nommé par la reine, même si en pratique la décision revient en réalité au Premier Ministre, chef du gouvernement fédéral et véritable dirigeant politique du pays. Le Parlement fédéral est bicaméral : le Sénat (chaque Etat dispose de 12 Sénateurs et chaque Territoire par 2) et la Chambre des Représentants où le nombre de députés dépend de la population de chaque Etat. Le Premier Ministre est donc comme en Grande-Bretagne, le leader du parti majoritaire à la Chambre et les membres du gouvernement sont choisis parmi les députés et sénateurs. L’enjeu de ces élections est donc essentiel, puisqu’il s’agit d’élire le nouveau Premier Ministre au pouvoir pour les trois prochaines années sauf élections anticipées.

Ces quelques clarifications apportées, concentrons-nous à présent sur le système électoral pour le moins curieux utilisé ici, le vote alternatif ou préférentiel. Comme je l’ai annoncé d’entrée, le vote est obligatoire en Australie, en pratique quelques 5% des inscrits ne se déplacent pas et s’ils se trouvent dans l’incapacité d’expliquer leur abstention ils s’exposent à 20$ d’amande (oh mon dieu !). Enfin comme les Australiens sont d’un naturel docile vis-à-vis de la loi ; qu’ils ne fraudent pas dans le tram trop cher, qu’ils respectent les feux et les limites de vitesse, et sont paniqués quand on traverse au milieu de la rue sans prévenir et en regardant du mauvais côté ; bref puisqu’ils n’ont pas besoin d’une grosse amende pour s’exécuter, ils vont voter parce qu’il le faut bien. Et si voter en France est relativement simple, le plus dur étant de se déplacer jusqu’au bon bureau de vote, en Australie c’est autre chose et il faut sérieusement se creuser les méninges dans l’isoloir. Le vote préférentiel signifie que l’électeur ne vote pas pour un seul candidat comme en France, mais pour plusieurs en les classant selon l’ordre de préférence, obligatoirement de 1 à 5 et plus s’il le souhaite. Dans un premier temps, on ne compte que les « 1 », si aucun candidat obtient la majorité absolue, le candidat avec le moins de vote est « éliminé », on reparti alors les voix qu’il a obtenu en regardant le « 2 » et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une majorité absolue se détache. L’avantage est évident, pas de vote utile nécessaire puisque les voix des petits partis sont redistribuées et toujours un Parlement avec majorité forte qui favorise l’émergence de deux grands partis, en l’occurrence les travaillistes et les libéraux.

Tony et Julia

Maintenant que le système est clair, il s’agit d’en tirer quelques réflexions politiques plus concrètes. Le système de vote obligatoire permet une grande participation aux élections et arrange tout le monde puisque qui dit plus de votants dit aussi plus d’argent pour rembourser les campagnes des candidats, mais il suppose aussi que tous les votants ont suivi la campagne, s’y sont intéressés et ont une connaissance même relative des programmes des candidats, connaissance encore plus indispensable dans un système de vote préférentiel. Or je suis en Australie depuis le début de la campagne, l’élection anticipée ayant été annoncée le 17 juin et pourtant je n’y ai vu ni l’engouement, ni l’implication, ni les débats qu’on attend lors d’une élection d’une telle importance, je me trouve pourtant dans une des capitales culturelles et économiques du pays, je côtoie tous les jours des étudiants en sciences politiques. Je suis pourtant devenue lectrice de « The Australian » le quotidien le plus important du pays, je regarde à l’occasion les infos, mais c’est tout juste si l’élection parvient à faire la une. J’en suis donc venue à la conclusion logique que quelques activistes champions des tracts en tout genre à l’entrée de l’uni mis à part, les Australiens d’une manière générale ne s’intéressent peu à la politique. Et c’est là que le système de vote obligatoire et préférentiel devient un problème, et même en voulant m’intéresser, en cherchant, en lisant les articles j’ai eu du mal à dégager les lignes directrices des programmes des deux grands candidats Julia Gillard et Tony Abbott. En réalités, les seuls messages politiques auxquels j’ai été exposée sont les détestables publicités politiques des libéraux (visiblement mieux financés) qui consistent à dire tout ce qui ne va pas dans le gouvernement Gillard, à tourner en ridicule l’actuel ministre de l’économie et à accuser les immigrés de tous les torts !

Car tels étaient les deux grands thèmes de la campagne, l’économie, ce qui paraît normal avec la crise mondiale qui vient tout juste de se terminer, mais des critiques aussi violentes ne le sont certainement pas lorsqu’on voit que l’Australie est restée dans une période de croissance, que certes sa dette publique à augmenter mais elle atteint tout juste 10% du PIB ! Bref qualifier le Labour d’incompétent qui conduit le pays à la faillite est peut-être un peu excessif, enfin je laisse mes propres convictions politiques s’exprimer et je perds de mon objectivité, donc je m’arrête. L’autre grand thème est celui de l’immigration, oui je suis partie à l’autre bout du monde pour entendre parler d’économie et d’immigration à croire que ce sont les deux grands maux politiques contemporains. Il est surprenant que dans un pays si jeune composé en grande partie d’immigrants vieux de quelques générations l’immigration fasse autant débat. Le chômage est bas, les entreprises appellent de leurs vœux la venue de nouvelle main d’œuvre pour continuer à booster la croissance économique, il y a de la place, bref aucune raison concrète de s’opposer ainsi à la venue d’étrangers en Australie. On ne peut alors s’empêcher de se demander si le problème n’est pas la nationalité de ses nouveaux immigrés, jusqu’à il y a 20 ans c’était des Britanniques, des italiens, des grecques, des turques qui venaient s’installer ici, maintenant ce sont des chinois, des coréens des malais, des philippins et des thaïlandais. Pourtant l’Australie aurait tout intérêt à développer ses relations commerciales et culturelles avec les pays asiatiques qui sont ses plus proches voisins, cette opposition est tout simplement absurde.

Mais je m’égare, revenons à l’élection. Je me trouve aujourd’hui dimanche 22 août dans l’incapacité de lever le suspense qui vous tient en haleine depuis bientôt deux pages puisque les résultats de l’élection n’est pas encore totalement connus, oui le système préférentiel ça prend du temps, de plus pour la première fois depuis 70 ans, il n’y a pas de claire majorité au Parlement et que la nomination du gouvernement prendra encore quelques jours, à croire que l’Australie fait vraiment TOUT comme les britanniques. Non mais franchement, les élections anticipées organisées par un Premier Ministre Labour nouvellement arrivé qui débouche sur un coude à coude entre les deux grands partis qui devront être départagés par les indépendants ça vous rappelle rien ? Reste à savoir si l’issue finale sera la même...

Affaire à suivre !

mardi 17 août 2010

Brisbane en images

Les Brices de Nice non de Brisbane étaient là
Surfeur Paradise oblige

Jardin Botanique,
ciel bleu, palmiers, arbres fruitiers et fleurs roses
que demander de plus ?

le bateau bus,
mon moyen de transport préféré

Bisbane et son style architectural particulier
Temple Grec, Big Ben, Vegas... on sait pas trop ^^

Jardin Botanique encore,

Hakuna Matata
La plage m'a mise en joie ^^
(plus Pumba que Timon mais cela ne saurait durer avec mon jogging quasi quotidien)

Dans la forêt lointaine....
une danse aborigène sur le chemin de la cascade ?!

Mes guides Fabien, Vivian et Emile
On voit plus trop la cascade derrière du coup !

Week End Brisbane

Pour ma première escapade australienne j’ai choisi de passer un week-end à Brisbane, capitale du Queensland le bien nommé Sunshine State. C’est la principale raison de mon choix, fatiguée du temps fluctuant et trop souvent pluvieux de Melbourne, Brisbane a été l’occasion de faire le plein de soleil et de rehausser mon bronzage en attendant le printemps qui devrait pointer son nez mi-septembre. Question météo, on peut dire que j’ai été gâtée il a fait une chaleur quasi estivale, jamais moins d'une vingtaine de degrés (enfin dans la journée, le soir ça se rafraîchit un peu, on est tout de même en hiver !).

Je me suis donc courageusement levée samedi matin à 4h30, pour attraper mon vol de 7h, je n’ai pas regretté ce départ matinal en admirant au décollage Melbourne baignée dans la lumière rose du soleil levant, j’aurais aimé appuyer mes dires grâce à une photo, mais l’hôtesse de l’air m’a empêchée de me lever pour récupérer mon appareil sous prétexte qu'on roulait déjà, non mais vraiment ! Après 2h de vol, que j’ai passé "méthode Stéphane" afin de finir ma nuit, les choses sérieuses ont pu commencer


Première étape : la Gold Coast ! Oui car j’ai oublié de préciser que si j’ai choisi de venir à Brisby c’est aussi parce que je savais que j’y retrouverais Fabien, camarade SciencePiste, qui a réussi à nous trouver un gentil Australien pour nous conduire un peu partout pendant ces 3 jours et notamment à la Plage. Sur la plage en elle-même pas grand-chose à dire, si ce n’est qu’elle était déserte, le sable fin et la mer agitée. Les photos qui suivront d'ici peu parleront d’elle-même Et la réponse à la question que vous vous posez tous est oui, j’ai affronté le vent et les vagues, pour faire mon premier bain de mer dans l'Océan Pacifique de ma 3A. On comprend pourquoi la ville la plus proche s’appelle Surfeur Paradise, il est difficile de rester debout et encore plus de nager avec toutes ces vagues.

Après on a repris la voiture, oui parce qu’on a quand même mis deux bonnes heures pour aller de l’aéroport à la plage, ce qui pour un Australien est la porte à côté, sa conception des distances étant quelque peu différente de la nôtre. Donc nous sommes allés crapahuter dans la forêt pour admirer une cascade et un pont naturel. Malgré l’enthousiasme d’Emile, on a pas eu le courage de piquer une tête dans l’eau claire, en effet dès 17h la nuit commence à tomber. La nuit justement a débuté par une ballade dans le centre ville, dont on a vite fait le tour puisqu’il consiste en tout et pour tout en 5 ou 6 rues qui se vident après 20h. On a quand même réussi à trouver un bar, un vrai, avec bière australienne et groupe de rock douteux pour se désaltérer.

Jour 2 : Footy 2ème édition. Cette fois, l’ambiance était très différente, déjà parce que sans vouloir être offensante les Lions de Brisbane sont de petits chatons n’effrayants personne, rien à voir avec les équipe de Melbourne qui caracolent en tête du classement. Mais comme Adélaïde n’est pas non plus connue pour ses performance au Footy, le match a tout de même été un peu disputé. Mais si sur le terrain c’était moins captivant que la dernière fois, dans les gradins on était quand même beaucoup mieux parce qu'au soleil, j'ai même pris quelques couleurs ! Assise derrière des étudiants australiens, très sympathiques cela va sans dire, ma compréhension des règles s’est considérablement améliorée. Après le match, on a pu jouer sur le terrain à notre tour. Sans vouloir me vanter, je suis très douée pour kicker dans cette petite balle ovale, un peu moins pour l’attraper mais ils lancent trop fort aussi ces canadiens aussi. On est après rentré chez Fab' en bateau-bus sur Brisbane River, c'est quand même la classe, voilà ce qui manque à la Yarra River.


Lundi, dernier jour, après une douche chaude ce qui tient du miracle dans un backpacker hostel et pour laquelle je remercie mon camarade de chambré fraîchement arrivé de Corée et son réveil à 6h du matin, je suis allée faire un tour au Musée où j’ai découvert l’art australien (une agréable surprise) puis sur les bords du fleuve et enfin le jardin botanique pour profiter des dernières heures de soleil avant de rentrer. J’ai à l'occasion réalisé ma difficulté à répondre avec cohérence à la question « – Are you going back home ? – No, yes, euh... kind of ! ». J’ai encore du mal à considérer Melbourne comme chez moi, mais cela ne saurait tarder.

En résumé, ce week-end à été véritablement trois jour de vacances "No Worries Mate", merci Fabien ! Cela m’a aussi confortée dans mon choix de Melbourne et ce malgré la pluie. La ville est plus compacte si je puis dire, j’ai eu l’impression qu’une voiture s’impose à Brisbane dont qui l’eu cru les bus sont pires et plus chers que nos trams. La vie nocturne de Melbourne est aussi beaucoup plus excitante et vivante, la capitale du Queensland souffrant probablement de la proximité de la Gold Coast. Mais en tout cas je n’aurais pu rêver mieux pour me changer d’air. Le week-end prochain, je vais avec un car de coréens (et mes colocs) admirer la Great Ocean Road, ça promet d’être une expérience !

samedi 7 août 2010

Australian Rules Football

Dernier post de la journée, ce qui est probablement mieux pour tout le monde, au bout d'un moment j'ai plus grand chose à raconter et puis vous allez finir par en avoir marre de moi ^^
Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin : Australian Rules Football communément appelé Footy qui est le sport le plus populaire de Victoria et accessoirement le sport le plus étrange et intense que j'ai jamais vu.

C'est avec le MUSEX association des étudiants étrangers qu'on s'est rendus au MGM, plus grand stade de la ville pour assister au match Carlton contre Essadon, soutenant évidemment Carlton qui est le quartier de l'université.
Bizarrerie numéro 1 que vous pouvez plus ou moins entrevoir sur les photos, le stade est rond, non vraiment, le terrain est un grand cercle de près de 150m de diamètre avec 4 grands poteaux aux deux bouts !

Les règles, enfin ce que j'en ai compris, consistent en un étrange mélange entre le football et le rugby. On joue avec un ballon ovale, avec les mains et les pieds, contrairement au rugby les passes se font en avant et pour marquer des buts on fait des drops (entre les deux grands du milieux 6 points, dans les plus petits 1).
Jusque-là ça va, ce qui est étrange c'est leur façon de se taper littéralement dessus. Je n'ai toujours pas compris pourquoi certains plaquages étaient pénalisés mais pas d'autres coups de coudes ou de genoux.
En tout cas, pour tous ceux qui sont intéressés, ne regardez pas le footy à la télé, aucun intérêt vous ne verriez que le ballon et pas le reste. Le reste étant les joueurs à l'autre bout du terrain qui se tapent dessus, oui car si je n'ai pas compris quels coups étaient autorisés ou non quand on a la balle, tous le sont quand elle n'est pas là !

Tout ça pour dire que Vendredi soir, je me suis gelée pendant 2h dans un stade à regarder une trentaine de grands gaillards se taper dessus pour s'arracher une baballe ovale qui rebondit jamais où on l'attend! Et croyez le ou non c'était plutôt sympa, enfin surtout l'ambiance dans les tribunes. Enfin j'ai tout de même été soulagée quand le match s'est terminé (sur une victoire écrasante des Carlton Blues) pour se transformer en une sympathique troisième mi-temps qui s'est poursuivie jusque tard dans la nuit.

Voilà, prochain étape de mes aventures : Brisbane
Oui, je l'avoue sur un coup de tête ce matin à 8h après avoir relativement peu dormi et fatiguée de la pluie j'ai pris un billet pour Brisbane le week-end prochain, à moi le soleil du Queensland, ses plages, ses surfeurs, bref l'Australie comme on l'aime :-)

Tutes ou l'art de parler pour ne rien dire

Probablement le dernier article concernant les cours, mais après avoir décrit les cours magistraux, il faut bien que je fasse de même pour les tutoriaux, comme ça pas de jaloux. En deux mots, on a des textes, readings, d'une cinquantaine de pages à lire chaque semaine et quelques questions à préparer pour la discussion. Sauf qu'apparemment, pour les Australiens, les lectures sont optionnelles et ils choisissent donc logiquement de ne pas les faire! Ce qui complique un peu la discussion, qui s'éloigne donc rapidement des textes (logique personne ne les a lu) et où tout le monde y va de sa petite réflexion sur tel ou tel sujet. Bref, c'est un peu... comment dire... du blabla pendant une heure... activité pour laquelle sciences po m'a particulièrement préparée.
Non j'exagère, en cette première semaine, certains tuteurs ont été plus inventifs. Ainsi en criminologie pour éviter l'ennuyeux : votre nom, vous venez d'où, vous étudiez quoi, pourquoi ce cours? Naomi nous a demandé de faire deux phrases une vraie une fausse pour nous présenter, c'est marrant 5 minutes mais au bout d'une demi heure on a juste envie que ça s'arrête. J'ai tout de même été surprise par la tendance de certains de mes condisciples à avouer leurs dirty little secrets à de parfaits inconnus. On sait donc maintenant qu'il y a dans le cours, une fétichiste des chaussettes (plus de 1200 paires dans son placard), une fan des mauvais soaps opéras américains (Amour, Gloire et Beauté...), une fermière qui vit avec ses deux vaches et quelques poulets entre autres...
Mon tuteur d'Histoire du Monde Arabe qui est aussi le prof d'amphi et que j'apprécie particulièrement parce que son accent so british est des plus compréhensible, a parfois lui aussi des drôles d'idées. Ainsi, il a demandé à une de ses amies de venir Lundi en amphi pour interrompre le cours afin de régler une vague histoire administrative de changement de salle (complètement fictive) tout ça pour nous faire un test surprise le jeudi suivant, pas sur la leçon mais sur l'intervention de cette inconnue pour nous prouver à quel point la mémoire peut changer d'une personne à l'autre. Certes l'expérience a été fructueuse, mais tout de même c'est se donner beaucoup de mal pour pas grand chose.
Sinon j'ai enfin rencontré tous mes profs de russes, trois tout de même, et les autres étudiants ont toujours du mal à savoir à quel cours aller, on était cette semaine 2, 6, 4 et 3 ! évidemment jamais les mêmes ce serait trop simple. En même temps je les plains, apparemment la grammaire jamais fait, inconnue au bataillon, ce qui leur complique la vie et donne une méthode d'apprentissage originale surtout fondée sur l'improvisation et le learning by doing.
Voilà, vous avez une impression assez complète de mes cours à l'Uni, le prochain post scolaire ou plutôt académique devra attendre la nouvelle épreuve qui m'attend: la rédaction d'essay et donc la découverte du système de références entre autres subtilités.

Zoooooooooooooooo

Pas grand chose à dire, c'est un Zoo, il est grand, vieux, plutôt bien fait avec pleins d'animaux.
Voici quelques uns des plus typiques

Les perroquets,
Particulièrement peu bavards
mais très colorés.


Koala qui fait la sieste,
photo moyenne désolée,
je ferais mieux la prochaine fois

Kangourou affamé
et ses copains les Emus,
souvenirs de Bush Danse ^^

Et un autre Kangourou,
particulièrement flemmard et inactif
pour en voir un sauter il faut se lever tôt

vendredi 6 août 2010

Un mois déjà

Nous sommes aujourd’hui le 7 août, cela fait donc un mois qu’Hippolyte a fêté son neuvième anniversaire, et un mois que j’ai quitté Paris. Un mois déjà ! Mes impressions sont relativement contradictoires, j’ai le sentiment d'être partie depuis une éternité et en même temps ce premier mois est passé tellement vite.

Ce blog, qui va probablement devenir hebdomadaire, et encore je suis optimiste, a pour principale fonction de vous informer de mes aventures de ce côté du globe où l’on marche la tête en bas, mais pas seulement ! Oui car Sciences Po, dans sa grande perversité va nous demander en rentrant de concocter un joli et détaillé rapport de 3A. Or ma bien aimée Institution fatiguée de lire des récits de troisième année d’ETUDES à l’étranger qui ressemblent à des guides touristiques, les consignes vont probablement être un peu plus stricte cette année. Ce qui je vous l’avoue ne m’arrange que très peu, puisque cette année sera du moins je l’espère davantage placée sous le signe des voyages et expériences que des études. En prévision de la réflexion intense et infructueuse qui m’attend d’ici un an à 2h de la date limite d’envoi dudit rapport (oui j’ai une certaine propension à la procrastination) et notamment le redouté rapport d’étonnement, je vais me mettre dès aujourd’hui au travail et vous dire les trois choses qui m’ont le plus étonnées depuis que je suis ici.

1) La vie c’est cher !

Cette remarque ne vise pas particulièrement l’Australie, mais plutôt la prise de conscience d’une vérité générale qui s’applique probablement partout. Comme vous le savez jusqu’à il y a un mois vivant chez Papa-Maman, la nourriture apparaissait comme par magie dans le frigo, les vêtements dans mon armoire et tout ce dont j’avais besoin sur mon bureau. J’exagère un peu, mais tout ça pour dire que c’est beaucoup moins amusant de faire les courses toute seule quand on paye soit même.

La viande me manque ! ça coûte une fortune, s’est vendue qu’en gros paquets et ça se périme vite, bref cela ne fait pas partie du panier-repas de l’étudiant moyen. Heureusement, s’il y a quelque chose de bon marché ici, c’est les fruits et légumes, ce qui ne signifie pas que je mange sainement puisque c’est aussi le cas des chips (le rayon est d’ailleurs assez impressionnant). Autre réalisation, mes capacités de cuisinière sont très limitées, mais je ne perds pas espoir, cela va s’améliorer avec la pratique.

2) Je suis frileuse !

Ou plutôt les Australiens n’ont jamais froid ! d’ailleurs voulant exprimer cette idée à un ami australien, j’ai cherché dans le dictionnaire et c’est bien simple le mot frileux n’existe pas en anglais ! «sensitive to cold» étant la meilleure traduction. Les Australiens sont persuadés de ne pas avoir d’hiver, le port d’un manteau est donc pour beaucoup superflu alors que je passe le plus clair de mon temps à frissonner. Certes rien à voir avec le froid parisien, mais quand même avec ce vent qui m’a déjà bousillé deux parapluies il ne fait franchement pas chaud. Je crois que c’est psychologique aussi, 10°C au mois d’août mon cerveau se refuse à l’accepter. Quand je dis qu’ils n’ont jamais froid, ce n’est pas une blague, non seulement ils ne portent pas de manteau mais ils sont aussi contre le chauffage ! trouver une maison avec chauffage inclus été un de mes premier critère, donc je ne grelotte pas toute la nuit contrairement à certains de mes compatriotes qui n’ont pas ma chance. Même à l’université, les salles de cours en particulier les amphis sont rarement chauffés. Je sais que les Australiens sont écolos, mais c’est pas une raison pour attraper la crève quand même !

3) No worries mate !

C’est un peu cliché, mais c’est vrai, le no worries mate est une vraie philosophie de vie. D’une manière générale les Australiens sont faciles à vivre, relax et cool en toutes circonstances. Quelques exemples plus ou moins parlant pour vous le prouver.

Les rencontres dans le tram tout d’abord, quiconque a déjà pris les transports en commun parisien et les compare à ceux de Melbourne pourra remarquer deux choses. Tout d’abord que le réseau bus métro francilien est beaucoup plus pratique, rapide et efficace que les trams australiens ; mais dans les trams les passagers sont souriants, aimables, bavards, toujours prêts à aider une touriste égarée qui ne sait pas quand descendre ou à vous donner des conseils sur les endroits à voir absolument.


Autre exemple, la conception australienne de l’heure. Digne fille de Marianne et petite fille de Claudine et Francette, j’ai une fâcheuse tendance à être toujours en avance et une phobie pathologique du retard. D’où mon inquiétude en regardant mon emploi du temps et en réalisant qu’il m’arrivait d’avoir des cours qui commencent et finissent à la même heure alors que les bâtiments sont à deux bouts du campus. Et bien, ça ne m’empêche pas d’être toujours une des premières dans la salle, puisque personne n’arrive à l’heure, les cours commençant toujours 5 à 10 minutes après l’heure prévue.

Bref les Australiens sont toujours friendly et vraiment pas stressés, j’essaye donc progressivement d’adopter ce mode de vie, qui pour la parisienne que je suis est un peu contre Nature.


Prochain article ce soir, avec mes aventures de la semaine à savoir les tutoriaux à Melbourne Uni (ou comment parler de tout et de rien pendant une heure), le match de footy du vendredi (ou le sport le plus délirant que j’ai jamais vu) et la visite au zoo (ou les premières photos de Kangourous).